Le photographe français JR joue les magiciens au Louvre

Un collage sur l'un des pans de la pyramide d'I.M. Pei reproduit la façade de l'aile du musée située derrière elle, donnant ainsi l'impression que l'emblème du Grand Louvre a été effacé. Pour que le trompe-l'oeil soit parfait, il faut contempler la pyramide depuis un point précis.

"J'aime quand une image rentre dans notre champ de vision, surtout une image d'un endroit qui est photographié des millions de fois", a dit JR mercredi lors d'un point de presse. "J'espère qu'il y a une image qui restera dans l'inconscient collectif, celle où la pyramide n'a plus existé".

En place jusqu'au 27 juin, l'intervention de JR dans le plus grand musée du monde s'accompagne d'un programme-marathon de 24 heures à compter du samedi.

Se succèderont une masterclass, des images d'un film en cours de tournage, réalisé par Agnès Varda et JR, des tours du magicien Yann Frisch dans les salles du musée et un concert au long cours (6 heures) des musiciens Nils Frahm et Olafur Arnalds.

Après avoir commencé comme graffiteur - "j'étais nul", dit-il aujourd'hui -, JR s'est converti à la photographie. Agé de 33 ans, il est aujourd'hui un artiste coté, spécialiste des collages monumentaux déployés dans le monde entier, des favelas de Rio à Shanghai, de New York au Népal.