Les coulisses d’une exposition sont souvent pleines de surprises. Il aura par exemple fallu attendre qu’un musée écossais entreprenne d’importants travaux pour qu’une institution néerlandaise organise enfin la première rétrospective du Hollandais Matthijs Maris.
Un rêve caressé de longue date par le Rijksmuseum, mais qui n’avait jamais pu se concrétiser, car un nombre considérable de ses œuvres majeures est conservé à la Burrell Collection, collection qui n’a normalement pas le droit de traverser la mer. Or, miracle du calendrier, le centenaire de la mort de Maris tombe à point nommé pendant la fermeture de l’institution glaswégienne. Exceptionnellement, le Parlement écossais a donc accepté qu’une part significative de ce fonds quitte Glasgow. Grand bien leur en a pris ; car la réunion d’un ensemble considérable de tableaux et dessins de Maris permet d’offrir un panorama très intéressant de cet artiste atypique. Maris est en effet un adepte du grand écart, mais malheureusement cette hétérogénéité est d’ordinaire impossible à percevoir à cause de l’éparpillement de son corpus. La sélection montrée à Amsterdam permet cette vision globale de sa carrière, de ses fillettes mièvres à ses tableaux d’inspiration féerique, en passant par ses étranges camaïeux symbolistes. D’un point de vue technique autant qu’esthétique, cette facette est clairement la plus séduisante, mais aussi la plus mystérieuse puisqu’on ignore comment il a réussi à produire ces effets brumeux envoûtants. Un aspect troublant joliment renforcé par un éclairage impeccable.
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Le mystérieux Matthijs Maris se dévoile enfin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°707 du 1 décembre 2017, avec le titre suivant : Le mystérieux Matthijs Maris se dévoile enfin