Alors même que la Région de Bruxelles s’agite autour d’un futur musée d’art contemporain, auquel le Centre Georges Pompidou viendrait s’associer, le Wiels apporte sa pierre à l’édifice et se positionne peut-être par rapport à ce projet qui fait débat.
Profitant de l’anniversaire de ses dix ans, le centre d’art propose en effet une exposition ambitieuse. L’idée étant de faire réfléchir sur le rôle et le contenu d’un musée d’art contemporain implanté en plein cœur de l’Europe et confronté à une mondialisation galopante. Pour ce faire, durant quatre mois, le centre d’art « joue à être un musée », comme le souligne son directeur Dirk Snauwaert. Investissant les espaces du Wiels, mais aussi deux anciens édifices adjacents (le Brass et le Métropole), la manifestation traverse la seconde partie du XXe siècle jusqu’à nos jours, et présente près de trois cents pièces signées par 47 artistes – des Belges, mais également des figures issues des régions limitrophes, de Londres à Düsseldorf, en passant par Paris et Amsterdam. On croise le peintre juif allemand Felix Nussbaum, l’un des pères de l’art contemporain Marcel Broodthaers, l’artiste conceptuel Jef Geys, Michel François qui propose une installation percutante sur le pouvoir, mais aussi la Sud-Africaine Marlene Dumas… Autant d’artistes qui, à leur manière, questionnent des zones d’ombre de notre histoire. « Nous voulons mettre en lumière les histoires absentes des narrations officielles, comme celle des sans-papiers, du Congo, de la libération féministe, des problèmes face à l’altérité… », insiste Dirk Snauwaert. L’exposition donnera sans aucun doute du grain à moudre à tous les acteurs culturels de la scène bruxelloise… et étrangère.
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Le musée rêvé de Bruxelles
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Le musée rêvé de Bruxelles