Le Musée d’Orsay achète une œuvre de Cabanel

Retour aux sources pour le Paradis perdu d’Alexandre Cabanel. Après des années passées dans les collections d’une galerie californienne spécialisée dans la peinture européenne du XIXème siècle, l’œuvre à été achetée pour une somme restée secrète par le Musée d’Orsay à Paris.

Peinte en 1867 l’œuvre figure le moment où Adam et Eve, après avoir croqué le fruit défendu, sont chassés du jardin d’Eden. La représentation de cette scène biblique fut montrée à l’exposition Universelle d’art et d’industrie de 1867 au côté de cinq autres œuvres dont La naissance de Vénus (conservée aujourd’hui au Musée d’Orsay). Elle propulsa Alexandre Cabanel (1823-1889) dont la peinture était très appréciée sous le Second Empire (1852-1870) au rang de grand peintre académique.

Mais l’œuvre vendue au Musée d’Orsay n’est pas celle qui fut exposée en 1867 à Paris : détruite à Munich lors de la Seconde Guerre mondiale, l’œuvre de la galerie américaine est la version préparatoire la plus proche de l’originale en termes de taille et de composition qu’Alexandre Cabanel a produite.

Le fondateur de la Galerie 19C Eric Weider se dit « très honoré » de voir une des œuvres majeures de Cabanel « retourner à Paris où elle sera exposée dans l’espace public qu’est le Musée d’Orsay », rapporte le site ArtDaily. Il souhaite une meilleure visibilité à l’œuvre qui permettrait au public de redécouvrir l’art de Cabanel qui, selon lui, le mérite. Le conservateur en chef du Musée d’Orsay, Alice Thomine-Berrada considère l’œuvre comme « unique » et sa composition comme l’une « des plus dynamiques » que Cabanel a peinte.