Le musée de la Reina Sofia demande son autonomie

Un comité s’est réuni pour discuter du sort du célèbre musée d’art moderne de la Reina Sofia à Madrid qui demande sa totale autonomie et bénéficier ainsi d’un régime identique au musée du Prado, a rapporté El Pais.

Toutes les décisions du musée de la Reina Sofia sont en effet soumises à l’approbation du Ministère de la Culture. La direction du musée souhaite son émancipation totale et avoir ainsi un fonctionnement plus souple.

Le Ministère de la Culture a proposé au mois de juillet la création d’une agence étatique. « Ceci est un outil pour gagner en agilité, en compétitivité et avoir une gestion autonome » a expliqué le sous-secrétaire du Ministère de la Culture. Le ministère des administrations publiques et financières et les organismes responsables tentent d’établir un compromis pour trouver le statut adéquat à la gestion de cette institution culturelle.

La Reina Sofia demande en effet un statut sur mesure, prenant modèle sur le Musée du Prado qui est régi par une loi spécifique. « Doter le musée d’une efficacité et d’une autonomie signifie le soustraire au contrôle des dépenses et des recettes. Mais la prise de décisions budgétaires autonomes peut permettre au musée de se développer. Avec une loi en ce sens tout serait possible » explique Rafael Simancas, porte-parole à la culture du groupe parlementaire PSOE. « Si cela a fonctionné pour le Prado pourquoi ça ne marcherait pas avec le musée de la Reina Sofia ? » a-t-il ajouté.

Pour assurer l’aboutissement du projet et satisfaire le Ministère de la Culture et la direction du musée, un « Code de Bonnes Pratiques » a été mis en place. Il garantit notamment une transparence dans la gestion du musée et un personnel promu sur mérites professionnels.
L’élection de Mr Borja–Villel au poste de directeur est la première mise en œuvre réussie de ce « Code ».