BAMAKO (MALI) [31.10.15] - Une centaine de photographes venus d'une vingtaine de pays participent à la 10e Biennale africaine de la photographie à Bamako, qui s'est ouverte samedi, une rencontre dont la dernière édition, en 2013, avait été annulée en raison de la crise politico-sécuritaire au Mali.
"Cette édition des Rencontres de Bamako témoigne du courage des acteurs maliens et est aussi un signal fort de la résilience du Mali", a déclaré le délégué général de la manifestation, Samuel Sidibé, lors de la cérémonie d'ouverture.
Cette cérémonie s'est déroulée dans les jardins du Musée national en présence du Premier ministre Modibo Keïta, a constaté un correspondant de l'AFP.
Coproduite par le ministère malien de la Culture et l'Institut français, la biennale s'achèvera le 31 décembre, après une première semaine, jusqu'au 4 novembre, dédiée aux rencontres entre artistes et professionnels, dont une dizaine d'artistes vidéo.
Le thème de cette édition est "Telling time" (jeu de mots à double sens en anglais, à la fois "Conter le temps" et "Epoque révélatrice").
"Je voulais que les artistes réfléchissent au passé et comment ce passé influence le présent", a expliqué la directrice artistique nigériane, Bisi Silva.
Anne Tallineau, directrice déléguée de l'Institut français, s'est félicitée de cette occasion pour des photographes de tout le continent "de présenter à Bamako des travaux qui questionnent leur relation au temps sous un prisme politique parfois mais aussi poétique".
Selon le photographe algérien Nassim Rouchiche qui propose une série en noir et blanc sur les migrant africains en Algérie, "c'est la plus grande plate-forme dédiée à la photographie en Afrique et l'Afrique en a drôlement besoin, surtout ces derniers temps où il se passe beaucoup de choses négatives ou positives, donc il faut tout montrer : le positif et le négatif".
"C'est plus important pour le Mali", a estimé Nassim Rouchiche, considérant qu'"il n'y pas mieux que des événements comme ça pour lutter contre l'obscurantisme, la violence".
Bamako accueille tous les deux ans depuis 1994 la plus importante rencontre photographique du continent.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de cette région à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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Le Mali accueille la 10e Biennale africaine de la photo, annulée en 2013 à cause du conflit
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