Se passer d’intermédiaires et de représentants est, dans le monde du graffiti, un leitmotiv – et presqu’une question de survie pour une marge artistique obsédée par sa possible récupération.
Les expositions troussées par les acteurs classiques du monde de l’art (curators, galeristes…) coexistent ainsi avec une poignée de projets montés en toute indépendance par des acteurs du mouvement soucieux d’en transmettre leur propre vision. Mister Freeze est de ceux-là : né en 2013 à l’initiative de l’association Faute O Graff, l’événement toulousain revendique une part de « do it yourself » et d’improvisation, et entend présenter la scène graffiti de l’intérieur, par ceux qui la font. Pour sa cinquième édition, cet hybride de festival et d’exposition distribue une quarantaine d’artistes entre un « in » au 50cinq, et un « off » dans un lieu dévoilé au dernier moment. La scène urbaine y est présentée dans ses déclinaisons les plus diverses – de l’urbex au street art, de la toile à l’installation, de l’illustration à l’abstraction. « Nous rendons hommage à des artistes qu’on estime importants, hors de toute considération de marché », résume Legz, l’un des organisateurs. Aux membres de l’association et compagnons de route (Mondé, Katre, Reso…) viennent ainsi s’agréger des artistes « historiques » français (RCF1, Legz…) ou internationaux (Smash, Rime), mais aussi la jeune garde du mouvement (Maye, Hopare…). Que ce soit sur toile ou au gré de grands muraux souvent peints à quatre mains, ils investissent les lieux avec une liberté d’action qui donne à Mister Freeze une fraîcheur tout sauf glaciale.
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Le graffiti par ceux qui le font
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°705 du 1 octobre 2017, avec le titre suivant : Le graffiti par ceux qui le font