Le Crystal Palace ne renaîtra pas de ses cendres en 2015

Le projet de reconstruction du Crystal Palace est suspendu. Le Financial Times relate que le conseil municipal de la ville Bromley dans la banlieue de Londres, propriétaire des terrains devant accueillir l’édifice, et la société d’investissement chinoise ZhongRong ne sont pas parvenus à un accord avant février. C’était le terme des seize mois de négociation exclusive qui leur étaient impartis.

Pour prolonger cette durée de discussion privilégiée, le conseil municipal a exigé que l’entreprise lui remette une proposition détaillée du projet ainsi qu’un acompte d’1% du montant total du chantier, soit 5 millions de livres. Face au silence de son interlocuteur, le conseil local a donc commencé à étudier d’autres offres.

Selon le Financial Times, les deux parties étaient incapables de s’accorder sur les problématiques de propriété foncière. Le site, propriété de la ville de Bromley, constitue en effet un « metropolitan open land ». Cette désignation protège des territoires londoniens qui possèdent, par exemple, des qualités en terme de paysage, d’histoire ou d’habitat. Elle impose donc certaines règles et restrictions quand aux projets menés dans ces espaces. Ainsi, le conseil local ne pouvait-il pas accéder à la demande formulée par ZhongRong de lui accorder un bail de 125 ans sur le terrain.

La résurrection du Crystal Palace semblait pourtant imminente en 2013. L’entreprise ZhongRong avait, en effet, annoncé son projet de reconstruire la structure de verre et de fonte édifiée par l’architecte Joseph Paxton. Erigée en 1851 à l’occasion de l’Exposition universelle, le bâtiment avait été détruit par un incendie en 1936. La société d’investissement chinoise proposait donc de recréer, pour la somme de 500 millions de livres, cet édifice emblématique qui aurait été dédié à l’accueil d’événements culturels.