LE CAIRE (EGYPTE) [22.09.11] - Mohamed Abdel Fattah, nommé à la direction du Conseil suprême des antiquités égyptiennes, il y moins d’un mois, a démissionné de ses fonctions le 20 septembre 2011. Dans une interview, donnée à l’agence officielle Mena, il explique son sentiment d’impuissance, dans une institution totalement « paralysée » par les grèves et une mauvaise organisation.
Le 20 septembre 2011, Mohamed Abdel Fattah, directeur du Conseil suprême des antiquités égyptiennes, a donné sa démission à Mohamed Hussein Tantawi, le chef des forces armées qui dirige actuellement le pays par intérim. Il avait été nommé à ce poste, il y a un mois, pour remplacer le controversé Zahid Hawass. Mais il n’a pas supporté la série de grèves qui ont secoué l’institution depuis son arrivée. Les employés qui réclament l’augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail, ont notamment obligé le siège du CSA à fermer durant 2 jours.
Dans une interview donnée à l’agence officielle Mena, Mohamed Abdel Fattah dénonce le peu de marge de manœuvre dont il disposait pour diriger le Conseil Suprême des antiquités. Avant toute décision, il était obligé d’attendre l’accord du premier ministre Essam Charaf. « Je refuse d’être considéré comme un larbin. Je me sentais impuissant, dépassé, d’autant plus que j’ai été privé de beaucoup de mon autorité » a-t-il déclaré, décrivant une institution totalement « paralysée ».
Cette démission arrive au moment où le CSA est décrié pour son manque d’engagement dans la protection du patrimoine égyptien. L’agence, qui souffre d’un important déficit budgétaire, a dû arrêter plusieurs chantiers de restaurations, faute de pouvoir payer les entreprises étrangères qui les pilotaient. Les travaux de l’allée des Béliers à Louxor et de la pyramide de Djéser ont été stoppés brutalement. Des archéologues craignent que la plus ancienne pyramide d’Egypte ne s’effondre si des mesures ne sont pas prises rapidement.
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Le Conseil suprême des antiquités égyptiennes perd de nouveau son directeur
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