À quelques mètres de l’entrée des visiteurs du palais des Doges, le marathonien de la Biennale de Venise se doit de lever le pied pour aller voir le pavillon de Taïwan.
Tehching Hsieh en est l’hôte. Né en 1950, à Nan-Tchou, sa participation est emblématique de ce qui fonde une bonne partie de la biennale, à savoir le retour en considération de toute une population d’artistes aînés et l’importance de la forme performative dans la création artistique contemporaine. En 1978, à New York où il est installé, le jeune artiste décide de réaliser un ensemble de performances d’une durée d’un an, suivant un ensemble très strict de règles qui régiront son comportement pendant toute l’année. Ainsi de One Year Performance 1980-1981, qui consiste à installer dans son studio une pointeuse et à pointer chaque heure pendant un an, 24 heures sur 24, ou bien encore de One Year Performance 1981-1982, où il fait le choix de vivre dehors pendant un an sans jamais s’abriter. Tous les documents et autres éléments matériels relatifs à ses performances (photos, films, cartes de pointeuse, affaires personnelles, etc.) sont le prétexte à une mise en espace, dont le rassemblement est impressionnant dans ce qu’il suggère d’un rapport au temps. Familière de postures comme celles d’On Kawara ou d’Opalka, la radicalité conceptuelle de la démarche de Tehching Hsieh procède de la conviction que l’art est un processus de vie. Une façon, pour la Biennale de Venise, de réévaluer certaines propositions trop vite oubliées.
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La radicalité conceptuelle de Tehching Hsieh
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°702 du 1 juin 2017, avec le titre suivant : La radicalité conceptuelle de Tehching Hsieh