La police grecque arrête deux hommes et saisit deux statues archaïques dans le cadre d’un trafic d’antiquités

Les autorités grecques ont arrêté dans la région du Péloponnèse deux hommes en possession de deux kouros – statues grecques masculines de l’époque archaïque – datées du VIe siècle avant J.-C. issues de fouilles clandestines, a annoncé le ministre de la Culture grec, Pavlos Géoroulanos. Les autorités sont à la recherche d’un troisième homme soupçonné d’appartenir à un réseau de trafic d’antiquités.

D’après Bloomberg, les deux hommes – des fermiers âgés respectivement de 42 et 48 ans – avaient l’intention de vendre à l’étranger les deux statues pour environ 10 millions d’euros. Le chef de la police n’a cependant pas précisé le pays où devait avoir lieu la transaction, ni l’identité des potentiels acheteurs.

Présentés lors d’une conférence de presse à Athènes, les statues de type kouros en marbre « d’une valeur archéologique et économique considérables » selon Lina Mendoni, archéologue et secrétaire général du ministère, mesurent chacune 1,78 mètres et 1,82 mètres de haut et constituent une découverte importante. Il est rare de découvrir une paire de statues en aussi bon état de conservation – seules les jambes manquent.

Selon les archéologues, les statues proviendraient des ruines de la ville antique de Tenea, une ville que les auteurs grecs – Strabon et Pausanias – situent entre Corinthe et Mycènes et qui auraient accueilli les prisonniers troyens ramenés par les Grecs victorieux de la Guerre de Troie.

Les archéologues et les autorités se félicitent de la réussite de l’opération qui constitue pour eux une avancée supplémentaire dans leur lutte contre le trafic illicite d’antiquités, un problème majeur en Grèce.