Cinq ans après l’exposition « Photomaton », le Musée de l’Élysée se penche avec brio sur l’autre outil, ou usage, populaire que fut la diapositive.
Pour couper net toutefois aux souvenirs de ceux ou celles qui n’auraient pas échappé dans leur jeunesse à la soirée diapo, Anne Lacoste, conservatrice au musée et co-commissaire de l’exposition, a placé en préambule l’impressionnante installation du Diapolyécran de Josef Svoboda et d’Emil Radok sur la création du monde, pièce phare du pavillon tchécoslovaque lors de l’Exposition universelle de Montréal, en 1967. Un documentaire de l’époque montre les coulisses de cette immense paroi lumineuse subdivisée en cent douze écrans renfermant chacun deux Carrousels Kodak. Déconsidérée alors par le milieu de la photo et par les musées, qui n’ont juré pendant longtemps que par le tirage papier, l’image projetée devient à cette époque une œuvre autonome. « À partir des années 1960-1970, les artistes plasticiens s’emparent de la triviale diapositive comme une nouvelle forme d’expression et exploitent son caractère automatisé, sériel et ses effets de transparence et de superposition », explique Anne Lacoste. Et l’exposition, en vingt œuvres couvrant tout son développement à partir de son invention dans les années 1850 par les frères Langenheim jusqu’au numérique, d’énoncer les potentialités créatives et réflexives de l’image projetée. La sélection resserrée permet de s’attarder sur un certain nombre de pièces. En particulier celles de la section Séquences qui, d’Alain Sabatier, Jan Dibbets, Allan Sekula, Nan Goldin à Fischli et Weiss, développe pour chacun un autre mode de lecture de la photographie.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La diapositive projetée au musée
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : La diapositive projetée au musée