Pour sa dixième édition, le parcours «Â Hors les murs » se resserre sur trois lieux, principalement aux alentours du Grand Palais, sans sacrifier à la qualité des œuvres monumentales exposée.
C’est en 2006 que la Fiac a lancé son programme « Hors les murs » : une façon, comme l’indique l’appellation, de faire sortir la foire de son cadre du Grand Palais. Sans doute aussi une réponse à Art Basel en déclinant le principe d’Art Unlimited, mais à l’air libre, dans les Jardins des Tuileries qui furent le premier terrain de jeu de cette initiative parisienne. Par la suite, à chaque édition, la programmation n’a cessé de s’agrandir et d’investir d’autres lieux, notamment le Jardin des plantes et son Museum d’histoire naturelle en 2011 ou les berges de Seine en 2013. Deux sites qui, cette année, ne sont pas de la partie pour des raisons de logistique et de reconfiguration géographique de la promenade. Car pour fêter son 10e anniversaire, le parcours « Hors les murs » a fait le choix d’une politique inverse à la continuelle expansion des années précédentes et lui a préféré le concept d’une reconcentration autour du Grand Palais.
60 œuvres réparties dans trois lieux
On ne se plaindra pas de ce resserrement qui va éviter aux visiteurs de courir de-ci de-là et d’arriver tels des somnambules épuisés, avant même d’avoir vu la moindre œuvre. D’autant que ce recentrage n’est pas synonyme de réduction de projets, puisque ce ne sont pas moins de 60 œuvres qui sont réparties dans l’espace public auxquelles s’ajoutent un festival – Parades for Fiac – de performances (25 au total : musique, danse contemporaine, poésie), la projection d’une cinquantaine de films d’artistes et une dizaine de conférences. Toutes ces réjouissances sont maintenant regroupées en trois lieux : la place Vendôme, le Musée national Eugène Delacroix et le Jardin des Tuileries. Sur la première, Ugo Rondinone déploie la plus importante installation qu’il n’ait jamais réalisée. Composée de dix sculptures installées sur une grande plateforme, dont cinq sont des figures monolithiques en pierre et les cinq autres de grands arbres (entre 4 et 6 mètres de haut) en aluminium moulé sur des oliviers centenaires, l’œuvre devrait déclencher moins d’hystérie que Tree (encore un arbre), le plug anal de Paul McCarthy il y a deux ans. Pour sa deuxième participation au parcours, le Musée national Eugène Delacroix, rue de Furstenberg, a donné carte blanche (après José-Maria Sicilia en 2015) à Stéphane Thidet qui expose deux œuvres : une capsule en bois Spacecraft inspirée de la mission « Mercury Seven » et un immense néon de 5 m de long, qui écrit les mots une histoire vraie, dans le jardin.
Enfin aux Tuileries (toujours dans le cadre du partenariat initial avec le Musée du Louvre), parmi les dix-sept œuvres dispersées dans les jardins, on découvre aussi bien A Lighthouse for Lampedusa, un phare réalisé avec des morceaux de bateaux de migrants par Thomas Kilpper (représenté par la galerie Nagel Draxler), qu’une sculpture monumentale de Vincent Mauger (galerie Bertrand Grimont), ou Claude Closky (galerie Laurent Godin) avec un drapeau de 6 mètres de haut sur lequel sont dessinés des cheveux au vent, ou encore Noël Dolla (galerie Bernard Ceysson) qui a disposé sur le bassin octogonal quelque 600 boules blanches en polystyrène avec une plume dessus pour dessiner des figures avec les courants d’air.
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« Hors les murs » aux marches du Palais
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°465 du 14 octobre 2016, avec le titre suivant : « Hors les murs » aux marches du Palais