En extérieur

« Hors les murs » aux marches du Palais

Avec moins de lieux, mais plus concentrés autour du Grand Palais, le parcours «Â Hors les murs » présente 60 œuvres

Par Henri-François Debailleux · Le Journal des Arts

Le 12 octobre 2016 - 536 mots

Pour sa dixième édition, le parcours «Â Hors les murs » se resserre sur trois lieux, principalement aux alentours du Grand Palais, sans sacrifier à la qualité des œuvres monumentales exposée.

C’est en 2006 que la Fiac a lancé son programme « Hors les murs » : une façon, comme l’indique l’appellation, de faire sortir la foire de son cadre du Grand Palais. Sans doute aussi une réponse à Art Basel en déclinant le principe d’Art Unlimited, mais à l’air libre, dans les Jardins des Tuileries qui furent le premier terrain de jeu de cette initiative parisienne. Par la suite, à chaque édition, la programmation n’a cessé de s’agrandir et d’investir d’autres lieux, notamment le Jardin des plantes et son Museum d’histoire naturelle en 2011 ou les berges de Seine en 2013. Deux sites qui, cette année, ne sont pas de la partie pour des raisons de logistique et de reconfiguration géographique de la promenade. Car pour fêter son 10e anniversaire, le parcours « Hors les murs » a fait le choix d’une politique inverse à la continuelle expansion des années précédentes et lui a préféré le concept d’une reconcentration autour du Grand Palais.

60 œuvres réparties dans trois lieux
On ne se plaindra pas de ce resserrement qui va éviter aux visiteurs de courir de-ci de-là et d’arriver tels des somnambules épuisés, avant même d’avoir vu la moindre œuvre. D’autant que ce recentrage n’est pas synonyme de réduction de projets, puisque ce ne sont pas moins de 60 œuvres qui sont réparties dans l’espace public auxquelles s’ajoutent un festival – Parades for Fiac – de performances (25 au total : musique, danse contemporaine, poésie), la projection d’une cinquantaine de films d’artistes et une dizaine de conférences. Toutes ces réjouissances sont maintenant regroupées en trois lieux : la place Vendôme, le Musée national Eugène Delacroix et le Jardin des Tuileries. Sur la première, Ugo Rondinone déploie la plus importante installation qu’il n’ait jamais réalisée. Composée de dix sculptures installées sur une grande plateforme, dont cinq sont des figures monolithiques en pierre et les cinq autres de grands arbres (entre 4 et 6 mètres de haut) en aluminium moulé sur des oliviers centenaires, l’œuvre devrait déclencher moins d’hystérie que Tree (encore un arbre), le plug anal de Paul McCarthy il y a deux ans. Pour sa deuxième participation au parcours, le Musée national Eugène Delacroix, rue de Furstenberg, a donné carte blanche (après José-Maria Sicilia en 2015) à Stéphane Thidet qui expose deux œuvres : une capsule en bois Spacecraft inspirée de la mission « Mercury Seven » et un immense néon de 5 m de long, qui écrit les mots une histoire vraie, dans le jardin.

Enfin aux Tuileries (toujours dans le cadre du partenariat initial avec le Musée du Louvre), parmi les dix-sept œuvres dispersées dans les jardins, on découvre aussi bien A Lighthouse for Lampedusa, un phare réalisé avec des morceaux de bateaux de migrants par Thomas Kilpper (représenté par la galerie Nagel Draxler), qu’une sculpture monumentale de Vincent Mauger (galerie Bertrand Grimont), ou Claude Closky (galerie Laurent Godin) avec un drapeau de 6 mètres de haut sur lequel sont dessinés des cheveux au vent, ou encore Noël Dolla (galerie Bernard Ceysson) qui a disposé sur le bassin octogonal quelque 600 boules blanches en polystyrène avec une plume dessus pour dessiner des figures avec les courants d’air.

Les articles du dossier FIAC

 

  • Fiac 2016, plus compacte, plus dense ></a></li>
	<li>La Fiac se recentre <a href=></a></li>
	<li>Le Petit Palais voit grand <a href=></a></li>
	<li>Les galeries parisiennes en force <a href=></a></li>
	<li>La jeune création rentre au bercail <a href=></a></li>
	<li>Galeries étrangères Une confiance renouvelée <a href=></a></li>
	<li>En extérieur « Hors les murs » aux marches du Palais <a href=></a></li>
	<li>Les nommés du prix Marcel Duchamp <a href=></a></li>
	<li>Le palmarès des galeries d’art contemporain en France <a href=></a></li>
	<li>Pourquoi un tel palmarès ? <a href=></a></li>
	<li>Artistes français, un soutien inversement proportionnel à la notoriété <a href=></a></li>
	<li>Jacques Villeglé, auteur unique de ses œuvres <a href=></a></li>
	<li>5 idées reçues sur les collections d’entreprises <a href=></a></li>
</ul>
</div>
<b>Légendes Photos :</b><br/>
Installation d'Ugo Rondinone sur la place Vendôme à Paris lors de la Fiac <br/>
Vincent Mauger, <em>Les injonctions paradoxales</em> (2016), 700 x 750 x 750 cm, galerie Bertrand Grimont, jardins des Tuileries, Paris
<br/>
22 octobre 2016 © photos <a href=Ludosane 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°465 du 14 octobre 2016, avec le titre suivant : « Hors les murs » aux marches du Palais

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque