Fondateur de l’agence SITE basée à New York au début des années 70, James Wines fait figure de bon millésime de l’architecture sémiologiste dans la droite lignée d’un Robert Venturi et Denise Scott Brown. Des leçons de Las Vegas et des nombreux signes susceptibles de camoufler l’architecture des entrées de villes, des casinos clinquants et des malls de Victor Gruen, il ne retint que le Best ! Car comme chez Frank Gehry ou comme dans le kitsch disneyisé d’un Michael Graves, on retrouve chez James Wines un intérêt certain pour le Pop Art et en particulier celui monumental d’un Claes Oldenburg. Pour preuve la déclinaison en trompe-l’œil des façades de briques de la chaîne de magasins Best. Mais « l’architecture dans le contexte » de James Wines est au camouflage ce que les « canards » des Main Street de Vegas ou Disneyland sont à Venturi. SITE, c’est tout d’abord un in situ qui s’approprie le contexte à travers la végétation et la verdure pour y dissimuler des gratte-ciel. Mais il ne s’agit pas que d’« architecture verte ». Ce procédé intègre à sa démarche les aspects tout à la fois sociaux, psychologiques et écologiques de ce que les modernistes instrumentalisaient dans l’idée d’« espace vert » ou de « coulée verte ». Wines en propose une relecture de ces « espaces » devenus « environnements », interfaces que le style néoclassique/postmoderne de l’architecture américaine déglutit dans les années 80.
ORLEANS, Musée des Beaux-Arts, jusqu’au 14 juillet, cat. éd. HYX, 120 p.
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James Wines, cru bourgeois ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°537 du 1 juin 2002, avec le titre suivant : James Wines, cru bourgeois ?