InSook Hong - Peintre

C’est pour comprendre celle-ci qu’InSook Hong quitte la Corée en 1997 pour venir vivre à Paris. Après quelques leçons de français prises à l’Alliance française, la jeune femme débarque à la Grande Chaumière, pensant « y rencontrer de grands artistes, comme Matisse… » Mais les Gauguin, Lhote et Modigliani ont déserté l’académie, qui dispense désormais des cours qui ne conviennent pas à InSook Hong. Elle rejoindra donc les Beaux-Arts de Versailles. De nature curieuse, la jeune artiste s’essaie à de nouvelles techniques ; grâce à la photographie, elle fixe sur le papier des textures prises en plan rapproché qui contiennent en germe ses futures peintures. Car InSook Hong est « née peintre ». En 2004, la découverte de Zen for Head de Nam June Paik à l’exposition « Sons et lumières » au Centre Pompidou, performance durant laquelle l’artiste peint avec sa cravate, conforte InSook Hong dans sa voie : se débarrasser de ce pinceau qui l’éloigne du papier – « Le pinceau, c’est pour le maquillage », dit-elle. La couleur liquide obtenue par le mélange de la gouache et de l’encre de Chine lui offre des teintes qu’elle verse ensuite sur une feuille de papier mouillée. Jouant des coulures et des effets obtenus par la manipulation du papier, InSook Hong donne naissance à des paysages abstraits, sortes de pierres figurées sur lesquelles chacun peut laisser aller son imagination. Certains y voient des montagnes, d’autres des chutes d’eau dans des atmosphères qui évoquent les paysages de Friedrich, peintre occidental par excellence.