Le château de Chambord, aussi somptueux et monumental qu’il soit, est avant tout… un pavillon de chasse. Démesuré, ambitieux, il n’a jamais constitué une résidence royale de long séjour, juste une halte qu’on aimait meubler pour l’occasion. Le côté transitoire, un peu désertique de ses proportions hors normes a subsisté jusqu’à aujourd’hui. Et l’art contemporain entend bien insuffler un peu de folie, d’impulsivité et de nature en ces nobles plans. L’imagination débridée de Gloria Friedman, Pucci de Rossi, Mark Dion ou Erik Samakh au service de trois thèmes – le bois sacré, la forêt interdite et l’utopie de la nature scindée en nature amorale et fabriquée – développés à travers tout l’espace, à l’exclusion des appartements historiques. L’Histoire de France, les petites histoires, l’histoire de l’art se mêlent dans une sarabande dynamique menée tambour battant par les œuvres, sang neuf de cette vénérable maison dont il convient de faire battre le cœur plutôt que de le conserver religieusement (ou l’empoussiérer c’est selon). La chasse, la nature, la bestialité ne sont pas uniquement les affaires des anciens, nos contemporains artistes s’en emparent avec malice, perspicacité, insolence. Une rencontre avec des publics non avertis, passant avec la même décontraction de l’installation sonore à la photographie, de la sculpture au multimédia, de la vidéo au cinéma en plein air. Allez, chassons le naturel...
« Chassez le naturel... », CHAMBORD (41), château, www.chambord.org et 0825 826 088 (n° indigo), 25 juin-3 novembre.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°571 du 1 juillet 2005, avec le titre suivant : ...Il revient au galop