L’exposition « Le scalp et le calumet » est née de la volonté du commissaire-priseur et président d’honneur d’Artcurial, Hervé Poulain, de présenter sa collection personnelle : un ensemble de peintures, sculptures et objets divers représentant des Indiens d’Amérique que son épouse, Isabelle Poulain, et lui-même collectionnent depuis une quinzaine d’années, et qui servent de décor à leur maison de vacances.
Pour exposer ces pièces, Hervé Poulain a jeté son dévolu sur le Musée du Nouveau Monde de La Rochelle, consacré aux relations entre la France et les Amériques. La maison de ventes Artcurial a d’ailleurs contribué au financement de cette exposition qui se prolonge au Musée des beaux-arts de la ville. On aurait pu craindre une exposition « clé en main » se contentant de mettre en valeur une collection d’un intérêt relatif pour le bon plaisir de son « commanditaire ». Heureusement, la collection Poulain – qui comporte des bronzes d’Édouard Drouot (début du XXe siècle) d’excellente facture et un Warhol à l’effigie de Sitting Bull – est associée à de belles œuvres émanant de fonds publics et de collections privées. Et elle est mise au service d’une problématique passionnante : comment les Amérindiens ont été représentés du XVIe siècle à nos jours par les Occidentaux. Les pièces sont évidemment pétries de clichés, le guerrier assoiffé de sang succède au bon sauvage : des représentations qui en disent évidemment plus sur le « visage pâle » que sur le « Peau-Rouge ».
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Hugh !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°705 du 1 octobre 2017, avec le titre suivant : Hugh !