Plasticien - À voir ses paysages expérimentaux obtenus au gré d’un saupoudrage minéral en milieu aqueux, à contempler dans ses films et ses photographies une succession de photonasties, de morphogenèses et d’activations démiurgiques de phénomènes naturels, on imagine d’emblée Hicham Berrada en enfant curieux.
L’image est d’autant plus prégnante qu’à la trentaine, l’artiste conserve un reste de timidité adolescente qui tranche avec la précision de ses propos et sa solide culture esthétique. La science, Hicham Berrada est tombé dedans quand il était petit. Avec une mère professeur de biologie et un père pharmacien, ce Franco-Marocain a empoché un bac scientifique avant de bifurquer vers des études d’art, à Olivier de Serres, à l’Ensba et au Fresnoy. Il y développera une double spécialité en photographie et en vidéo, puis se frottera à la performance dans l’atelier de Jean-Luc Vilmouth. Sa carrière s’amorce ensuite tambour battant. Pensionnaire à la Villa Médicis en 2013-2014, Hicham Berrada enchaîne résidences, commandes et expositions, chez Kamel Mennour notamment. Il participe actuellement, au Palais de Tokyo, à l’exposition « Le Rêve des formes », dont le titre lui va si bien. Mais alors, pourquoi le jeune homme est-il devenu artiste ? Justement par la vertu d’une intarissable libido cognoscendi : « L’art permet d’assouvir ma curiosité scientifique plus que la science, explique-t-il. Lorsqu’on est scientifique, on dédie sa vie à un phénomène, on ne peut pas butiner à droite et à gauche. » Souhaitons-nous qu’il poursuive longtemps ce butinage savant.
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Hicham Berrada - Plasticien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°702 du 1 juin 2017, avec le titre suivant : Hicham Berrada - Plasticien