Quand d’autres cherchent à démêler les fils de telle ou telle situation, lui semble s’appliquer au contraire à vouloir les brouiller jusqu’à perdre le regardeur au cœur d’impensables imbroglios graphiques. L’art de Gilgian Gelzer est requis par l’idée de flux, une sorte d’énergie du trait qui confère à ses œuvres une dynamique vitale, voire organique.
Suisse d’origine, né à Berne en 1952, professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris jusqu’il y a peu, Gelzer a tout d’abord vécu au Venezuela, puis à New York, avant de s’installer dans la capitale. De ce mélange des cultures, il serait aisé de dire qu’il en a déduit une pratique palimpseste qui se conjugue aux modes de la superposition, de l’intrication et, pour tout dire, de l’entrelacs, mais rien n’est jamais aussi simple. Il apparaît bien davantage que l’artiste est à la recherche de quelque chose d’une origine que l’exercice graphique est à même de lui procurer dans les lacis qu’il génère sitôt qu’il est devant sa page blanche.
S’il consacre au dessin l’essentiel de sa production, Gelzer n’en pratique pas moins tant la peinture que la photographie, interrogeant tous ces modes au rapport de leurs qualités matérielles, de leurs potentialités spatio-temporelles et de leurs interactions plastiques. Dans le contexte d’une époque gourmande d’images, son œuvre se singularise par une radicalité qui n’exclut nullement une certaine dimension poétique pour ce qu’il y va de la tentative de genèse de l’acte même de création.
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Gilgian Gelzer - Artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°708 du 1 janvier 2018, avec le titre suivant : Gilgian Gelzer - Artiste