Georges Didi-Huberman, lauréat du prix Adorno

Le philosophe et Historien de l’art, Georges Didi-Huberman, a reçu le prix Theodor W. Adorno. Il succède ainsi aux précédents récipiendaires français, Pierre Boulez, Jacques Derrida (en 2001) et Jean-Luc Godard (en 1977).

Ce prix est décerné tous les trois ans pour récompenser les contributions exceptionnelles dans les domaines de la philosophie, de la musique, du théâtre et du cinéma. Il a été fondé en 1977 par la ville de Francfort en souvenir du philosophe, sociologue et musicien Théodore W. Adorno.

Georges Didi-Huberman est né en 1953 à Saint-Etienne. Après avoir été dramaturge à la Comédie Française, il devient pensionnaire à la Villa Médicis à Rome. Puis, en 1990, il commence sa carrière en tant que maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris.

Philosophe reconnu dans le domaine de l’esthétique, il est l’un des meilleurs théoriciens de l’image, selon lui « les mots lui viennent des images ». Son travail explore la question de la frontalité du regard face au monde, à l’histoire et à l’art. Dans ses travaux, il interroge les certitudes de l’histoire de l’art et l’usage des images.

Parmi ses ouvrages, on peut citer « Devant l’image : question posée aux fins d’une histoire de l’art » (1990) dans lequel il s’interroge sur : « Comment regardons-nous une image ? », « Devant le temps : histoire de l’art et anachronisme des images » (2000), « Images malgré tout » (2004).

Il a également assuré le commissariat d’une exposition au Palais de Tokyo intitulée « Nouvelles Histoires de Fantômes » en 2014. Elle traitait de la vie fantomatique des images dont notre présent, autant que notre mémoire, historique ou artistique, est constitué.