Frank Elbaz, 41 ans a au moins trois vies à son actif. La première voit grandir à Belleville ce fils de « coiffeur pour dames ».
Elbaz envisage la politique ou l’économie. Il échoue à sciences-po mais, débrouillard et pressé de réussir, enchaîne les petits boulots et débute comme représentant pour un éditeur d’estampes du VIIIe.
Le déclic aura lieu au Japon, là où Elbaz pose ses valises. Bingo. On est à la fin des années 1980, les Japonais s’arrachent « les bouquets de fleurs et les paysages des Alpilles ». Début de la deuxième vie. Il écoule en gros des lithos de Chagall, Buffet, Utrillo, monte son affaire et s’engouffre à moins de trente ans dans une belle vie de flambe.
« D’avoir vécu tout ça d’abord, reconnaît le galeriste, c’est peut-être ce qui m’a permis de faire ensuite tous ces efforts pour l’art contemporain. » Ce sera la troisième vie. Toute neuve, et à le voir s’enflammer en en parlant, ce pourrait bien être la bonne. Prudent, il écoute, va voir, rencontre, apprend et affûte son œil avant de s’installer en 2002 dans le Marais. Défricheur de jeunes talents français – Balula, Delbecq, Babin –, Elbaz est de cette génération de galeristes qui défendent leurs stratégies d’entrepreneurs et affichent leurs ambitions. « Tout est dans la programmation, s’enthousiasme-t-il. Et il y a tant d’artistes internationaux d’envergure qui n’ont pas de galerie à Paris ! »
Site Internet : www.galeriefrankelbaz.com
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Frank Elbaz
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Naissance de Frank Elbaz
1988-1998
Vit et travaille
au Japon dans le marché de l’art.
1999
Se lie d’amitié avec Carl Andre et Melissa Kretshmer qu’il expose dans sa première galerie à Paris.
2002
S’installe dans le Marais, à Paris.
2004
Travaille avec trois artistes
de la jeune scène française : Olivier Babin, Marceline Delbecq et Davide Balula.
2008
Exposition Lilian Bourgeat jusqu’à fin juillet.