Xixe Siècle Et Art Contemporain - Jamais une si importante sélection de peintures à l’huile de William Turner (1775-1851), accompagnées d’aquarelles et d’esquisses, n’avait été prêtée par la Tate.
Pas moins de 38 peintures et 40 œuvres sur papier ont quitté Londres pour Monaco, invitant les visiteurs à voyager dans les paysages du peintre anglais, imprimer leurs rétines de sa lumière, baigner dans le poème de ses mers, se laisser emporter par ses avalanches grandioses. Prenant la forme d’un parcours monographique embrassant l’ensemble de l’œuvre du peintre, de ses années de jeunesse à ses pièces ultimes, l’exposition, qui s’étend sur 2 000 m2, s’attache à mettre en exergue le caractère absolument moderne de ce poète de la lumière, en donnant à voir son héritage artistique par un dialogue avec les œuvres de quinze artistes contemporains. Ainsi, à l’expérience des marches dans le paysage de Turner, répond une installation de Richard Long : s’il ne croque pas les lieux qu’il traverse, ce dernier ramasse des morceaux d’ardoises, avec lesquelles il crée comme une œuvre de land art au sein de l’exposition. Le sublime de ses montagnes trouve un écho dans les paysages enneigés de Peter Doig ou la série de prises de vues aériennes de glaciers d’Islande de l’artiste Olafur Eliasson, tandis que ses paysages marins s’épanchent dans les monumentales et poétiques « Sea Paintings » de Jessica Warboys, toiles posées sur des plages britanniques, léchées par les vagues. Une composition de 1969 de Mark Rothko rappelle l’admiration du peintre abstrait pour Turner.
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William Turner et ses héritiers
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : William Turner et ses héritiers