Imaginaires - Âmes sensibles s’abstenir ? C’est ce qu’on pourrait croire en s’engouffrant dans la dernière exposition du Louvre Lens qui sonde la fascination pour les souterrains à travers les âges.
Il est en effet question de gouffres, de cavernes et de descentes aux enfers dans ce parcours, a priori, sans retour. D’emblée le ton est donné avec une plongée sensorielle dans les entrailles de la terre où tout est mis en œuvre pour que le public perde ses repères et entre littéralement dans un autre monde. Couloir aménagé à la manière d’une grotte, obscurité inquiétante mais aussi bande sonore vibrante nous font changer d’univers. S’ensuit une exploration de l’inframonde et de toutes les croyances qu’il suscite depuis l’Antiquité. On frissonne devant ce spectacle horrifique où les défunts côtoient des créatures inquiétantes et des suppliciés. À mi-chemin, on change brutalement d’ambiance pour entamer une remontée des ténèbres à la lumière, mais aussi du mythe à la science. Les couleurs assourdies et l’atmosphère pesante cèdent la place à des teintes fraîches et une scénographie aérée faisant la part belle à l’originalité. Une sculpture féerique d’Eva Jospin introduit ainsi une salle dédiée aux grottes. Tandis qu’une reconstitution d’une rame de métro évoque le rêve de vivre sous terre qui a tant fait cogiter les artistes comme les ingénieurs. L’exposition brasse large en effet, trop large diront certains, et fatalement certaines pièces sont plus pertinentes que d’autres. Il n’empêche que le voyage s’avère passionnant et truffé de surprises.
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Voyage en sous-sol
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : Voyage en sous-sol