Modeste par la taille, comme le sont les pièces du Musée Cognacq-Jay, l’exposition, entièrement consacrée aux dessins de François André Vincent (1746-1816), montre qu’il fut sans égal dans ce domaine.
Une suprématie de son vivant, qui lui était en revanche contestée en peinture, ainsi que le montre actuellement la rétrospective du Musée Fabre de Montpellier. Plus inventif et polyvalent que David et Fragonard, ses deux concurrents, Vincent est, à la plume ou au crayon, au sommet de son art. Après une première section consacrée au voyage en Italie (1771-1772), la deuxième, joliment intitulée « Traits d’esprit », revient sur un des aspects les plus personnels et méconnus de la carrière de Vincent : la caricature. Un passe-temps qu’il exerce d’abord au palais Mancini, où il croque ses amis de l’Académie de France à Rome. D’une ampleur inédite sont leurs portraits-charges aux corps si étirés que l’artiste utilise plusieurs feuilles collées ensemble. Plus tard, ce sera au tour de ses collègues de l’Institut de faire l’expérience de sa plume satirique. Son audace est d’une modernité annonçant Daumier. La troisième et dernière section, consacrée à la maturité de l’artiste, revient sur la préoccupation majeure de Vincent : la peinture d’histoire, illustrée par d’admirables feuilles préparatoires aux tableaux qu’il adresse au Salon, à partir de 1777. En face d’elles, une série de têtes de femmes aux trois crayons rend compte de son rôle d’enseignant et conclut le parcours en apothéose.
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Vincent, dessinateur sans égal
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Abonnez-vous dès 1 €Musée Cognacq-Jay, 8, rue Elzévir , Paris-3e
www.parismusees.paris.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°669 du 1 juin 2014, avec le titre suivant : Vincent, dessinateur sans égal