Le 14 novembre, deux jours après l’ouverture de la rétrospective Vermeer, le gouvernement américain a dû suspendre le paiement du salaire de ses fonctionnaires en raison d’un conflit entre le Congrès et la Maison Blanche.
Tous les parcs, monuments et musées fédéraux ont donc été fermés, et bien entendu, la National Gallery de Washington. Au bout d’une semaine, un accord a permis une réouverture temporaire du musée, qui a enregistré une moyenne de 4 100 visiteurs par jour… jusqu’à la mi-décembre, où les mêmes problèmes ont décidé la National Gallery à utiliser des fonds non gouvernementaux, gardés en réserve pour une future exposition, afin de rouvrir "Vermeer". Plus de 5 200 visiteurs ont alors afflué chaque jour, certains commençant à faire la queue dès six heures du matin, soit quatre heures avant l’ouverture des salles.
Ironie du sort, le 7 janvier, au lendemain de la signature d’un compromis permettant la réouverture des parcs et des musées, la capitale fédérale était ensevelie sous l’une des pires tempêtes de neige qu’elle ait jamais connue, entraînant une paralysie générale de trois jours. Pour compenser toutes ces infortunes, la National Gallery a alors décidé de rester ouverte jusqu’à 19h, puis 21h, au lieu de 17h. Mais au bout du compte, l’exposition a été fermée au public 20 jours sur les 90 jours ouvrés initialement prévus.
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Vermeer victime du budget et du blizzard
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°23 du 1 mars 1996, avec le titre suivant : Vermeer victime du budget et du blizzard