Sous le titre générique « 2018, année de la contestation » [sic], la ville de Bruxelles célèbre le cinquantenaire de 1968.
« Tout peut bouger à condition que rien ne change », pourrait être la leçon de ces journées où les rêves les plus libres semblaient à portée de vie. Cinquante ans après, Mai 68 fait encore rêver à Bruxelles. De nombreuses manifestations y évoquent peu ou prou la « contestation ». « Humeurs contestataires » au Musée des égouts présentait jusqu’au 6 octobre des photos de graffitis prises dans des toilettes publiques. « Résistance » propose des dialogues vivifiés par une scénographie débridée – Mai 68 oblige ! – entre des œuvres « historiques », dont beaucoup d’affiches de l’Atelier populaire de l’ex-École des beaux-arts de Paris, et des réalisations d’artistes contemporains. Dan Perjovschi (né en 1961 en Roumanie) a recouvert un grand mur de mots et de dessins frondeurs. Nathalie Talec (née en 1960 à Paris) propose un sac de couchage rouge marqué en son centre d’un large cercle blanc. Une cible ? Le jour du vernissage, elle a fait apparaître sur un mur, avec un maillet et un burin, l’inscription « I’LLSURVIVE ». Les pancartes revendicatrices et les broderies vivement colorées, fabuleux hymnes à la libération des corps, d’Helga Goetze (1922-2008), militante allemande de la révolution sexuelle, confrontent le visiteur à une insolente liberté sans tabous. Plasticienne belge engagée depuis 1992 dans une réflexion sur les sites de déchets radioactifs, Cécile Massart (née en 1949) propose de nouveaux champs d’investigation sur ce sujet dans son Shelter Studio. En parallèle à l’exposition, la Centrale se transforme en « Open Academy » durant quatre mois, accueillant étudiants et professeurs de plusieurs écoles supérieures d’art de Bruxelles.
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Vent de contestation dans la capitale belge
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°717 du 1 novembre 2018, avec le titre suivant : Vent de contestation dans la capitale belge