ORLEANS
Qui a dit que l’histoire de l’art est une science figée et poussiéreuse ? Certainement pas le Musée des beaux-arts d’Orléans, qui a choisi pour sa nouvelle exposition de mettre ses visiteurs dans la peau d’un conservateur afin de leur donner accès aux coulisses de la recherche.
Le puzzle soumis au public est on ne peut plus stimulant, puisqu’il s’agit de percer les secrets du chef-d’œuvre de la maison : le Saint Thomas de Diego Vélasquez. Seul tableau de l’Espagnol conservé dans les collections publiques françaises, avec le Démocrite du Musée des beaux-arts de Rouen, cette peinture recèle encore de nombreux mystères. On ne connaît pas son historique, et l’on ignore dans quelles circonstances elle est arrivée au musée. Au demeurant, cela ne fait qu’un siècle qu’elle a retrouvé sa véritable identité, car elle était auparavant donnée à Murillo. En 1920, Roberto Longhi a ouvert la boîte de Pandore en l’attribuant à Vélasquez et en formulant l’hypothèse qu’elle soit une pièce d’un ensemble plus vaste : un apostolado, c’est-à-dire une série de portraits des apôtres. Depuis, les chercheurs rêvent de reconstituer la série, et plusieurs pistes ont été envisagées. Jusqu’ici, en vain. À l’occasion de la restauration de cette icône, le musée a réalisé une vaste campagne d’imagerie scientifique et rouvert ce cold-case. Il livre les résultats de cette enquête en cours et confronte différentes pistes sur les pièces manquantes de cet ensemble mythique ; en laissant au visiteur le soin de se faire son opinion et de trancher.
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Vélasquez livre ses secrets
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°746 du 1 septembre 2021, avec le titre suivant : Vélasquez livre ses secrets