XXe Siècle - Si la liste d’artistes stars promise en sous-titre est alléchante, l’exposition ne répond pas à cette attente.
Sont présentés en tout et pour tout un tableau de Maurice Denis, un de Julie Manet, un de Berthe Morisot et un d’Henry Lerolle. Tout le reste, ce sont des peintures d’Augustin Rouart (1907-1997) exposées sans aucun propos scientifique. C’est étonnamment une exposition peu rigoureuse pour un musée. Le visiteur est livré à lui-même puisqu’il ne trouve ni cartel développé ni panneau de salle pour en savoir un peu plus sur l’artiste mis en avant. Et qui n’est pourtant pas, à juste titre, des plus connus. Le seul dispositif qui anime le parcours est une série de kakémonos reproduisant tantôt un détail agrandi d’une peinture, tantôt un cliché du peintre tenant l’un de ses tableaux encadré de son monogramme, singeant celui d’Albrecht Dürer. Même les grandes galeries font davantage d’efforts de médiation. On n’y apprend pas grand-chose donc, mais y voit-on de belles choses au moins ? En dehors de quelques peintures intéressantes, comme Le Nageur et Le Petit Pêcheur, le reste du parcours pèche par son manque d’écrémage. Dans la salle des natures mortes, quelques de toiles sont valables, aux côtés d’autres figurant des vases remplis de fleurs et de fruits disposés sans talent ni originalité. C’est bien le problème quand un musée expose en vrac et sans regard critique les œuvres proposées par un ayant droit.
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Une expo complaisante sur Rouart
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Une expo complaisante sur Rouart