Triennale - Art contemporain

Vendôme (41)

Un vent de nouveauté souffle sur Vendôme

Manège Rochambeau, Musée de Vendôme et bâtiment de l’Union Jusqu’au 31 octobre 2015

Par Vincent Delaury · L'ŒIL

Le 24 juin 2015 - 310 mots

VENDÔME

Pendant cinq mois, la ville de Vendôme vit sous le signe de la création : en organisant sa toute première triennale d’art contemporain, cette commune présente, sur trois lieux (le Manège Rochambeau, le Musée de Vendôme, le bâtiment de l’Union), vingt-cinq plasticiens tous issus de la région ou y travaillant régulièrement.

Afin de montrer la vitalité de la création contemporaine dans cette région Centre-Val de Loire, qu’on associe ordinairement aux vignobles et aux châteaux Renaissance, ces jeunes talents et créateurs confirmés montrent au public, qu’il soit connaisseur ou néophyte, des œuvres de tous médiums : peintures, dessins, sculptures, photographies, installations, vidéos et performances. Dans l’ensemble, hormis quelques propositions plus faibles, telles que l’abstraction passe-partout de Geoffroy Gross et l’installation décousue de Nils Guadagnin, cette manifestation pluridisciplinaire, lancée par la Drac avec le soutien de l’équipe artistique d’Emmetrop/Centre d’art Le Transpalette de Bourges, se montre convaincante. D’une part, l’accompagnement pédagogique des visiteurs, qui bénéficient de nombreux médiateurs, d’une revue critique (Laura) ainsi que d’un journal gratuit, est de qualité. D’autre part, l’ancrage de l’art dans l’espace urbain est réussi : un jeu de connexions et de pistes réflexives, notamment entre nature et culture, art ancien et création actuelle, permet de véritablement vivre l’art en tant qu’expérience artistique et humaine. Bien sûr, il ne faut pas manquer de parcourir de long en large les 1 400 m2 du Manège Rochambeau qui abritent, entre autres, les propositions réussies de Dorothy-Shoes (une série de photographies sur le corps malade) et de Mathieu Dufois (un ensemble de maquettes fantômes propices à la rêverie cinéphile et autres). Mais il ne faut pas oublier non plus de se rendre au Musée pour y découvrir l’héritage duchampien du talentueux Saâdane Afif, natif de Vendôme, puis de s’égarer dans le centre-ville et sa périphérie afin d’expérimenter la pièce sonore en extérieur de Catherine Radosa et les graffs détonants inédits du tandem Mr Plume/IncoNito.

« La Triennale de Vendôme »

www.triennale-vendome.fr

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°681 du 1 juillet 2015, avec le titre suivant : Un vent de nouveauté souffle sur Vendôme

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