Chagall a longtemps été un artiste à contre-courant. Alors que tous ses contemporains se regroupent dans des écoles ou des mouvements, lui préfère rester indépendant.
Alors que tous les autres se détournent de la peinture religieuse, il en fera l’un des grands sujets de sa peinture. En 1960, deux décennies après avoir peint ses premiers tableaux religieux pour le marchand Ambroise Vollard, Marc Chagall voyage en Israël et décrit la Bible comme « la plus grande source poétique de tous les temps ». Il décide de lui consacrer le reste de sa carrière et réalise un cycle de dix-sept tableaux : « Le Message biblique ».
Rares et fragiles, les pastels préparatoires de cette œuvre sortent de leur réserve où ils sont conservés dans des conditions particulières. Permettant une grande liberté de geste, ce médium donne de précieuses indications sur le travail de l’artiste et sur l’évolution de sa pensée. C’est notamment au pastel que l’artiste établissait la composition, et qu’il faisait évoluer les détails de sa future toile. Surtout, on y découvre un excellent coloriste, qui prit un réel plaisir à choisir et à combiner les couleurs les plus pures.
« Chagall a presque 80 ans lorsqu’il fait ces pastels. On l’imagine alors comme un vieux monsieur tranquille, mais ces pastels trahissent au contraire toute sa fraîcheur et sa spontanéité », explique Elizabeth Pacoud-Rème, conservatrice de l’exposition. « La couleur est éclatante, la luminosité incroyable, c’est du Chagall comme on l’aime, et qui s’en donne vraiment à cœur joie. »
« Rares pastels de Marc Chagall », Musée national Marc Chagall, avenue du Docteur-Ménard, Nice (06), www.musee-chagall.fr, jusqu’au 6 juin 2011.
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Un moment « rare » avec Marc Chagall
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°635 du 1 mai 2011, avec le titre suivant : Un moment « rare » avec Marc Chagall