Un festival de gestes

La troisième édition du Printemps de septembre – à Toulouse – est bien partie pour tenir les promesses des deux précédentes, avec au menu une programmation exigeante et une ambiance qui s’annonce festive. Après les « Fragilités » de l’an passé, ce sont les « Gestes » qui sont à l’honneur cette fois-ci. Geste de provocation, geste politique ou social, geste affectif, élan vers l’autre…, le geste est envisagé sous ses multiples aspects, à travers le regard des artistes sélectionnés. Un thème universel qui permet de mêler, dans leurs œuvres, les histoires personnelles et la grande Histoire, et d’exprimer pleinement leur sensibilité. Marta Gili, directrice artistique, et Fabienne Fulchéri, commissaire adjointe des expositions, ont réuni quarante-sept artistes de nationalités et de générations différentes. Tous les médias sont au rendez-vous, à travers des expositions éclatées en une dizaine de lieux sur les deux rives de la Garonne, dont le musée des Abattoirs, le musée de la Médecine, l’école des beaux-arts, l’espace Écureuil ou encore le Goethe Institut. La vidéo (Sobhi Al-Zobaidi, Renaud Auguste-Dormeuil, Gustavo Artigas) est particulièrement présente, une large place est laissée à la photographie (Rochelle Costi, Véronique Elléna, Jean-Luc Moulène), mais aussi à la sculpture, à la peinture et au dessin (Paul Noble). De nombreux endroits de l’espace public sont également investis, jusqu’à la Garonne avec l’installation Star, une sculpture lumière de Leo Villareal. Colloques, rencontres et Soirées Nomades viendront prolonger et élargir la réflexion engagée par les artistes tout au long du festival.