Gouttes d’eau sur les vitres d’une voiture, fleurs de cerisiers volantes, empreintes de roues sur une plage…
La vingtaine d’artistes japonais exposés dans la manifestation « Cosmos\Intime, La collection Takahashi » sont particulièrement attachés à saisir la beauté de l’instant afin de faire œuvre. Éloigné des stéréotypes associés au pays du Soleil-Levant, le collectionneur et psychiatre Ryûtarô Takahashi dévoile pour la première fois en France une quarantaine de pièces de plasticiens contemporains nippons qui partent de l’intime pour approcher l’immensité du monde, comme le précise Caroline Ha Thuc dans le catalogue : « L’expérience intime devient un tremplin vers l’autre, vers un cosmos matriciel originel. » Si des stars internationales sont exposées, telle Yayoi Kusama, de jeunes artistes ont également fait le déplacement, à l’instar d’Izumi Katô dont les peintures et sculptures en bois, présentant de petits êtres hybrides, mêlent avec grâce malice et inquiétante étrangeté. Au-delà de s’apercevoir qu’un parfum envoûtant de poésie mélancolique règne dans le parcours — tous semblent frappés, dans leur rapport à la nature, par l’accident nucléaire de Fukushima —, il est frappant de constater à quel point les plasticiens réunis ici, qu’ils s’inscrivent dans l’abstraction pure (Kôhei Nawa) ou dans la figuration fouillée (Manabu Ikeda, Tomoko Kônoike, Mikiko Kumazawa), font preuve d’une maîtrise technique impressionnante. À coup sûr, leurs œuvres, conçues pendant des mois voire des années, résisteront au temps, car, manifestement, elles relèvent de la « nécessité intérieure » si chère à Kandinsky.
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Un art en osmose avec le cosmos
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°685 du 1 décembre 2015, avec le titre suivant : Un art en osmose avec le cosmos