MONTOLIEU (AUDE) - À 18 km de Carcassonne, dans une ancienne coopérative viticole, se déploie la Collection Cérès-Franco, riche de 1 500 œuvres.
Sous le titre « La peau et les mots », deux artistes étonnants, Michel Macréau (1935-1995) et Stani Nitkowski (1949-2001) sont mis à l’honneur cet été. Qu’ils appartiennent ou non à l’art brut, ils font partie de la face cachée de l’art contemporain. Ces deux créateurs, qui ont en commun une sensibilité à fleur de peau, usent aussi bien d'un dessin plus ou moins violent et tourmenté que d’une écriture dispersée sur la surface de leurs toiles. Proches des graffitis, ces traces sur papier ou sur des supports de fortune exhibent sans distinction aucune des organes épars qui font songer à Artaud. De fait, on y retrouve un sentiment d’urgence, comme si la pensée et la main se bousculaient sans cesse afin de traduire la révolte d’un corps et d’un esprit. Enfin, les lettres et l’image se confondent pour produire une parole singulière qui ne désigne pas mais qui suggère.
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Traces fiévreuses partagées à la Collection Cérès-Franco
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Abonnez-vous dès 1 €La Coopérative, Collection Cérès-Franco, route d’Alzonne, 11170 Montolieu, www.lacooperative-collectionceresfranco.com. Jusqu’au 31 octobre.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°461 du 8 juillet 2016, avec le titre suivant : Traces fiévreuses partagées à la Collection Cérès-Franco