À 80 ans, Tomi Ungerer n’a rien perdu de sa verve. L’illustrateur alsacien, connu autant pour ses livres pour enfants, devenus des classiques comme Les Trois Brigands, que pour ses dessins satiriques ou érotiques, n’a pourtant jamais caché s’être nourri d’une culture visuelle diverse.
En bon Alsacien, les maître rhénans du Moyen Âge, Dürer, Grünewald ou Baldung Grien, ont logiquement suscité une fascination. Mais celle-ci s’est mêlée à d’autres sources, côtoyées notamment au cours des multiples voyages, de Dada aux romantiques allemands, en passant par Hopper, mais aussi par les illustrateurs Hansi ou Savignac.
Une exposition réunissant quelque trois cents œuvres propose ainsi de confronter Jean-Thomas – de son vrai prénom – Ungerer à ses multiples références, recréant là une sorte de musée imaginaire. Soit un univers visuel dense, comme l’est l’œuvre d’Ungerer qui compte plus de trente mille dessins. Le dramaturge Friedrich Dürrenmatt écrivait, avec justesse, au sujet de l’illustrateur qu’il « n’imitait personne, mais utilisait beaucoup ». Un trait qui correspond bien à cet éternel insoumis, marqué de manière indélébile par l’occupation nazie en Alsace, vécue enfant. De quoi devenir un enfant terrible des arts graphiques.
Musée Tomi Ungerer, villa Greiner, 2, avenue de la Marseillaise, Strasbourg (67), www.musees.strasbourg.eu
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Tomi Ungerer à la source
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°643 du 1 février 2012, avec le titre suivant : Tomi Ungerer à la source