Hommage aux lissiers et artistes catalans de la seconde moitié du XXe siècle, « De l’ombre à la lumière » réunit plus de cinquante tapisseries et cartons d’une trentaine d’artistes représentatifs de L’école catalane de tapisserie apparue à l’orée des années 1950.
Face à la dictature franquiste, la revendication culturelle catalane se révèle être un axe majeur d’une résistance nationaliste riche de l’expérience du Noucentisme, ce mouvement culturel et politique apparu en Catalogne au début du xxe siècle. Forte de cet héritage, l’école catalane de tapisserie émerge grâce à deux personnalités : Miquel Samaranch prend en 1955 la direction des ateliers de tapis noués à la main de Sant Cugat del Vallès, près de Barcelone, et envoie un jeune ami peintre, Josep Grau-Garriga, se former dans l’atelier du Français Jean Lurçat. À son retour, Grau-Garriga prend en charge l’atelier de haute-lisse catalan et y réalise les projets de peintres de sa génération comme Rafols Casamada et Tàpies, sans oublier ses illustres aînés Picasso et Miró.
Conjointement, des artistes comme Aurelia Muñoz et Maria Teresa Codina créent des tapisseries en volume, plus sculptées que tissées, élaborées avec les matériaux les plus divers : laine, coton, lin, jute, fils métalliques, ainsi que toutes sortes de fibres et matières synthétiques. Moins connues en France, des artistes comme Mariona Sanahuja, Marga Ximenez, Teresa Lanceta ou Lluisa Ramos s’inscrivent également avec brio dans ce courant de la « nouvelle tapisserie ».
« De l’ombre à la lumière. Tapisseries catalanes de Picasso à Grau-Garriga », musée Jean-Lurçat et la tapisserie contemporaine, 4, bd Arago, Angers (49), www.musees.angers.fr, jusqu’au 29 mai 2011.
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Tapisserie catalane
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°632 du 1 février 2011, avec le titre suivant : Tapisserie catalane
