Vergina : ce site du nord de la Grèce mérite bien son nom. Il y a moins de trente-cinq ans, l’archéologue Malonis Andronikos ouvrait un tumulus de plus de cent mètres de long, dans lequel il allait retrouver le tombeau inviolé de Philippe II de Macédoine, le père d’Alexandre le Grand.
Depuis, ont été mis au jour le Théâtre où il a été assassiné en 336 avant notre ère et d’autres sépultures royales. Une couronne en or, d’une incroyable délicatesse, est l’un des plus ravissants objets trouvés sur place. Avec d’autres diadèmes, bracelets et statuettes, désormais exposés au Louvre, ils illustrent l’excellence de l’orfèvrerie qu’a pu déployer la Macédoine au IVe siècle.
L’épopée d’Alexandre en Asie est passée au rang de mythe dès l’époque romaine. Il n’y a donc rien d’étonnant à voir briller son nom dans le titre de l’exposition. Mais ses conquêtes auraient été impossibles sans l’emprise obtenue par son père Philippe sur la ligue des cités grecques. Historiquement, la puissance et la richesse artistique de leur règne ont été éclipsées par le rayonnement d’Athènes. Pour corriger cette vision, Sophie Descamps, du département gréco-romain du Louvre, a pu emprunter plusieurs centaines de pièces aux musées archéologiques extrêmement riches (et rénovés) de la province.
Toujours fouillé, le site de Vergina n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais les salles funéraires permettent de voir des peintures murales qui annoncent celles de Pompéi, trois siècles plus tard. Il faut aussi aller à la découverte de ce patrimoine, désormais mis en valeur dans des paysages inoubliables.
Musée du Louvre, 99, rue de Rivoli, Paris-1er, www.louvre.fr, jusqu’au 16 janvier 2012.
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Sur les traces d’Alexandre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°640 du 1 novembre 2011, avec le titre suivant : Sur les traces d’Alexandre