XXe Siècle - En 1911, Jules Schmalzigaug (1882-1917), jeune peintre anversois, est émerveillé par les machines volantes qu’il découvre au Salon de l’aéronautique de Paris et qu’il trouve bien plus intéressantes que les peintures exposées au Salon des Beaux-Arts.
Deux mois plus tard, c’est la visite d’une exposition d’artistes futuristes à la galerie Bernheim-Jeune qui change à jamais sa vision de l’art. En 1913, il s’installe à Venise où il peint sans relâche. Un jour, un déclic se fait et sa peinture se transfigure. Déjà structurée par la couleur, elle se libère des contraintes de la figuration pour vibrer de couleurs et de mouvements. Quelques mois plus tard, il est invité à participer à une exposition d’art futuriste international à Rome. Il y présente six toiles qui font l’admiration des futuristes italiens, dont Giacomo Balla avec qui il se lie d’amitié. La guerre met fin à son envol futuriste et l’oblige à rejoindre sa famille à La Haye où il continue à dessiner et peindre, mais sans la dynamique qui tendait ses dernières œuvres italiennes. En 1917, il met fin à ses jours, posant un brusque point final à une œuvre pionnière dans l’art abstrait. Tombé dans l’oubli pendant des décennies, le nom de Jules Schmalzigaug a été réhabilité à la fin des années 1970 par le galeriste Ronny Van de Velde. En 1986, il est mentionné dans l’ouvrage de référence Futurismo & Futurismi de Pontus Hulten. Le Musée royal des beaux-arts qui possède désormais la plus importante collection d’œuvres de l’artiste propose une première exposition de son travail avec quelques peintures, des gouaches et des dessins en attendant une grande et complète rétrospective pour célébrer la trop brève carrière de ce pionnier du modernisme en Belgique.
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Schmalzigaug, le futuriste oublié
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°780 du 1 novembre 2024, avec le titre suivant : Schmalzigaug, le futuriste oublié