Rarement la salle d’exposition temporaire des musées du Kremlin n’avait connu pareille affluence qu’en cette soirée d’inauguration officielle de «Â Saint Louis ».
La fine fleur de la vie culturelle, la presse, ainsi que des personnalités politiques de premier ordre assistaient au grand raout diplomatico-artistique de la saison : le vernissage de cette prestigieuse manifestation née d’une exceptionnelle collaboration franco-russe, à l’heure où les relations entre les deux pays sont plus tendues que jamais. Cette toute première exposition du Centre des monuments nationaux à l’étranger a permis d’envoyer à Moscou de véritables trésors des collections hexagonales, à commencer par les vitraux médiévaux de la Sainte-Chapelle, qui n’avaient jamais voyagé. Cette manifestation est évidemment moins dense que celle organisée à la Conciergerie en 2014, pour le 800e anniversaire du célèbre roi. Plus resserré, le parcours comprend notamment moins de manuscrits et de documents. Mais, alors que l’on aurait pu craindre de fortes réticences de la part des prêteurs, force est de constater que les musées français ont largement joué le jeu. Le Louvre, Cluny, la BnF, mais aussi Évreux, se sont ainsi momentanément séparés de quelques-unes de leurs icônes. Et, si les précieux ivoires montrés à Paris n’ont pas fait le déplacement, en raison de leur fragilité, ils ont été intelligemment remplacés par des œuvres conservées en Russie, puisque l’Ermitage de Saint-Pétersbourg a également participé au projet en prêtant de superbes émaux et ivoires.
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Saint Louis trône au Kremlin
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Abonnez-vous dès 1 €Musées du Kremlin, palais du Patriarche, place du Kremlin, Moscou, www.kreml.ru
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°701 du 1 mai 2017, avec le titre suivant : Saint Louis trône au Kremlin