Débris - Il suffit d’un rien pour déplacer le regard, créer l’inattendu et enchanter le monde.
Réunie par François de Coninck dans une ancienne centrale électrique au cœur de Bruxelles, une soixantaine d’artistes cultive l’art du moindre geste et du détournement poétique pour une exposition très cohérente dans sa disparité. Peu de grandes pièces, sinon La collection des Empathiques de Léa Mayer et Maëlle Maisonneuve, qui en impose avec ces objets de peu glanés dans la ville, débris dérisoires disposés sur un praticable géométrique pour un défilé des émotions. Sur une feuille de papier, quelques découpes ou des traits qui se rassemblent et Gudny Rosa Ingimarsdottir nous plonge dans un ailleurs poétique et fragile. En équilibre entre dessin et sculpture, les œuvres de Benoît Felix transforment le geste en beauté. Damien De Lepeleire détourne l’histoire de l’art en jouant sur les paradoxes de sa reproduction. Dans des vitrines anciennes, les objets étranges et poétiques d’Élodie Antoine sont réunis comme dans un cabinet de curiosités. Tout à coup, tout est possible. Avec sa Collection Vonpischmeyer, Olivier Goka a détourné et assemblé des morceaux d’objets en plastique, d’appareils électroménagers déclassés, trouvés dans la rue ou au marché aux puces, pour les métamorphoser en sculptures ou masques qui renvoient à notre fascination prédatrice pour les arts premiers. Peu ce n’est pas rien, et rien peut être beaucoup.
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Rien c’est parfois beaucoup
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°772 du 1 février 2024, avec le titre suivant : Rien c’est parfois beaucoup