Retour vers le futur

Ouverte en janvier, « Bye Bye Future » propose aux visiteurs une plongée dans les imaginaires prospectifs des artistes. À travers un parcours thématique constitué de neuf sections et comprenant plus d’une centaine d’œuvres, cette exposition explore la manière dont le futur a constitué une source intarissable d’inspiration pour les plasticiens, mais aussi les cinéastes et les écrivains. Alimenté par les angoisses et rêves les plus fous, ce voyage dans le temps est irrigué par de nombreuses références littéraires, du mythe de Pygmalion à George Orwell, en passant par Nostradamus. Une place de choix est accordée aux artistes contemporains qui s’emparent de ces interrogations pour nous projeter dans des mondes parallèles, alternant entre utopie et dystopie. C’est ainsi que l’on croise une vanité de Nicolas Rubinstein, qui laisse apparaître le squelette d’un rat derrière l’enveloppe de Mickey, une machine de Panamarenko, des images de jeux vidéo gravées dans le marbre par Wim Delvoye, des capsules à ouvrir pendant ou après la Troisième Guerre Mondiale de Stephen Kaltenbach… Le parcours se conclut par la carte blanche offerte à Luc Schuiten, qui imagine le Musée de Mariemont dans un futur édénique. Derrière toutes ces visions hallucinées s’affirme la permanence des inquiétudes métaphysiques liées au futur et à la place de l’homme au sein de l’univers, tandis que se dessine aussi, en creux, le portrait des époques dont elles sont le produit.