Paysages - S’il est un élément qui est impressionniste par-dessus tout c’est bien l’eau, et par extension la mer.
Les artistes de la nouvelle garde se sont ainsi délectés à saisir les reflets incessamment changeants sur les flots, le ballet des clapotis, mais aussi les infinies nuances de l’écume, motif ô combien propice à leur technique et à leurs empâtements. L’adéquation entre le mouvement et ce sujet est même tellement évidente que le propos de l’exposition pourrait sembler bateau. Il n’en est rien, car peu de manifestations avaient réellement embrassé ce thème dans toute sa complexité, se limitant souvent à présenter les loisirs balnéaires immortalisés par Boudin. Une sélection de quatre-vingts œuvres nous embarque ainsi sur des rivages inattendus, tels que la vie dans les ports, la fascination pour les falaises et les tempêtes. Et bien que l’exposition se tienne dans le cadre du festival Normandie impressionniste, elle ne cède pas au chauvinisme mais aborde des sites moins évidents que la Côte fleurie et accorde notamment une belle place à la Bretagne. Gauguin, Maxime Maufra et Henry Moret se font ainsi de formidables ambassadeurs de la région. L’autre agréable surprise de cet événement c’est le bel équilibre entre les œuvres incontournables et les vedettes du mouvement, et les artistes moins connus. La modeste marine dessinée par Albert Théodore de Broutelles, représentant un lumineux Paysage côtier(vers 1900), imprime ainsi durablement la rétine. Un grand bol d’air frais !
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Reflets des flots
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°776 du 1 juin 2024, avec le titre suivant : Reflets des flots