Art Contemporain - Laura Grisi appartient à une génération d’artistes qui, comme Christo et Dennis Oppenheim, ont séduit le monde avec leurs dénommés « eartworks ».
Dans le cas de cette artiste italienne, d’origine grecque, née en 1939 et disparue en 2017, ce ne sont que quelques années qui sont concernées : apparue sur la scène artistique en 1964, elle produit ses « ambiances atmosphériques » jusqu’à la fin des années 1970, période à partir de laquelle elle ne continuera à produire que sporadiquement et dans la quasi-indifférence générale. C’est à l’initiative du curateur italien Marco Scotini que deux expositions ont vu le jour en Suisse autour de cette personnalité de l’art méconnue (au Museum Susch d’abord en 2021, puis au MAMCO de Genève jusqu’à fin janvier 2023). Ce qui est à découvrir dans les salles du musée genevois montre à quel point Grisi a donné naissance à une synthèse très personnelle des mouvements artistiques de son époque (art minimal, art optique, et le pop art en particulier). Fascinée par les phénomènes naturels et météorologiques, elle a tenté de les recréer dans des installations étonnantes : le brouillard du Pô avec des néons bleutés, un arc-en-ciel projeté dans une pièce sombre, le vent ou encore la pluie qui tombe à l’aide d’un tuyau placé au-dessus d’un large récipient. À la fois approche conceptuelle et regard sensible sur la nature, l’art de Laura Grisi se base sur un substrat scientifique, s’intéressant avec autant d’acuité au macro (une tempête de sable) qu’au micro (un grain de sable). Une singulière leçon de choses tout en finesse.
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Qui est Laura Grisi ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°761 du 1 janvier 2023, avec le titre suivant : Qui est Laura Grisi ?