Le Musée de Grenoble nous convie à une brillante découverte ou redécouverte de l’un des artistes allemands les plus influents de sa génération : Sigmar Polke (1941-2010).
Fin connaisseur de l’artiste, Guy Tosatto, commissaire de l’exposition, propose un accrochage particulièrement vif et tendu. Artiste de renommée internationale (deux importantes rétrospectives lui seront consacrées en 2014 au MoMA de New York et à la Tate Modern de Londres), esprit irrévérencieux d’une inventivité débridée, Polke a brillamment su dégonfler les conventions et les baudruches de l’histoire de l’art et de la modernité.
Près de soixante-dix tableaux et une cinquantaine d’œuvres sur papier, répartis avec légèreté dans seize salles d’exposition, nous entraînent au cœur de territoires jouissifs délibérément incontrôlés, mais toujours absolument maîtrisés. Magicien virtuose des formes, des textures, des matières, des transparences et des translucidités oniriques, prisonnier d’aucun tabou ni d’aucune raison, Polke apparaît ici comme le talentueux inventeur de nouvelles syntaxes picturales. Il transcende tous les clivages entre abstraction et figuration. Des très sensuelles photos de la première salle (Les Olgas, 1981) à la Lanterne magique (histoire du chien) de 1988, qui conclut l’exposition, en passant par le Triptyque de 1994 ou les quatre Hermès Trismégiste de 1995, nous sommes emportés par un maelstrom d’une puissante liberté, au cœur d’ironiques triomphes et de malicieuses parodies. Quelques instants de grâce !
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Polke, état de grâce
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Abonnez-vous dès 1 €Musée de Grenoble, 5 place Lavalette, Grenoble (38), www.museedegrenoble.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°664 du 1 janvier 2014, avec le titre suivant : Polke, état de grâce