Un siège n’a pas uniquement une fonction utilitaire. Pour la galerie Camoin-Demachy, il a aussi une fonction décorative. Elle a réuni une quarantaine de pièces couvrant le XIXe siècle et précurseurs du modernisme.
On veut bien le croire à la vue de cette chaise américaine de William Morris qui date de 1872 et étonne par sa simplicité et sa sobriété. À l’époque, elle ornait les intérieurs modernes ou les ateliers d’artistes et peut encore aujourd’hui épouser une décoration contemporaine.
La chaise des frères autrichiens Thonet représente, en 1888, un des premiers exemples de lamellé-collé, jugé à l’époque trop coûteux pour connaître une grande diffusion ! Toujours dans le fonctionnel, citons la série de fauteuils qu’Otto Wagner dessina pour les bureaux du journal autrichien Die Zeit. On trouve aussi des modèles des plus insolites, tel ce fauteuil nommé Éléphant en raison de la forme de son dossier et créé par Christopher Dresser, l’un des plus influents designers britanniques de l’époque victorienne. Ou un siège Empire en acajou, ébène, citronnier et nacre qui repose sur deux pieds de lions ailés.
Mais s’il ne fallait en choisir qu’un, ce serait le fauteuil blanc à l’assise triangulaire de Josef Hoffmann. Conçu pour la cinquième exposition de la Sécession à Vienne en 1900, il demeure saisissant d’élégance.
« Sièges extraordinaires », galerie Camoin-Demachy, 9, quai Volltaire, Paris VIIe, tél. 01 42 61 82 06, du 13 septembre au 14 octobre 2006.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Plus qu’une simple assise
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°583 du 1 septembre 2006, avec le titre suivant : Plus qu’une simple assise