Mode - Contrairement aux idées reçues, la créatrice Diane de Furstenberg n’est pas américaine, mais bruxelloise.
Voilà pourquoi le Musée mode & dentelle de Bruxelles lui consacre un hommage – pas une rétrospective, insiste le commissaire – à l’occasion du cinquantième anniversaire de la fameuse robe portefeuille en jersey qu’elle a créée en 1973. L’occasion de raconter la trajectoire hors norme de cette femme qui vit le jour dans les décombres de la Seconde Guerre mondiale, dix-huit mois après le retour de déportation de sa mère, et devint la marraine de la statue de la Liberté de New York moins de trente ans plus tard ! Au-delà d’une plongée dans le rêve américain des années 1970, l’intérêt du propos est de replacer la robe portefeuille dans l’histoire de la mode, à la croisée de deux archétypes : le drapé antique et le kimono. Un moulage de la Diane de Gabies, attribué à Praxitèle (IVe siècle av. J.-C) est là pour en attester. Quant au kimono, apparu au Japon au Xe siècle de notre ère, on voit comment il inspira la structure et le système de fermeture de la robe iconique. Autre point d’intérêt, l’exposition démontre combien cette grande collectionneuse a puisé dans l’art quelques inspirations, autant pour ses couleurs que pour ses imprimés. À commencer par les « dripping » de Jackson Pollock, mais aussi la créativité de Salvador Dalí, de Andy Warhol ou de l’artiste grec Konstantin Kakanias, auxquels elle a rendu hommage en reprenant directement sur ses tissus des motifs tirés de leurs œuvres. Toute une époque.
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Plongée dans le rêve américain des 70’s
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°768 du 1 octobre 2023, avec le titre suivant : Plongée dans le rêve américain des 70’s