Art Contemporain - En quoi nos plaisirs sont-ils déterminés et modelés par les nouvelles technologies ? La 4e édition de la Biennale des imaginaires numériques s’intéresse à cette thématique par un programme d’expositions disséminées dans cinq villes et une douzaine de lieux.
À la Friche la Belle de mai (Marseille), les expositions « PIB » (pour « plaisir intérieur brut »), « Derniers délices » et « Environnements virtuels » offrent des approches contrastées de notre quête effrénée de bien-être. Les manières de l’atteindre s’y révèlent diverses : elles passent par le yoga en ligne (Unfolding d’Anne Fehres et Luke Conroy), le jeu (Wheel of Telefortune de Telemagic), les festins et délices inspirés des vanités classiques (Claudie Gagnon), mais aussi par la déconnexion (Recharge de Dries Depoorter) ou la contemplation d’éléments de nature simulée (Touch Some Grass de Marit Westerhuis)… À Aix-en-Provence, « Like moi » (à l’espace culturel 21 bis Mirabeau) dépeint par un ensemble de vidéos et d’installations notre quête de visibilité et de validation sur les réseaux sociaux, tandis que « The Museum of Dating » (aux Méjanes) retrace la genèse et l’histoire des rencontres en ligne, des programmes télévisés au Minitel. Entre la sensualité des corps hybrides de Yosra Mojtahedi (au Musée du Pavillon de Vendôme), l’équipée science-fictionnelle imaginée par June Balthazard et Pierre Pauze (Mass au Centre d’art contemporain 3bisF), un double focus sur les scènes lituanienne et néerlandaise, et un grand nombre de productions originales, la Biennale offre un parcours foisonnant, où l’hédonisme contemporain se révèle le plus souvent comme une forme d’aliénation.
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Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°782 du 1 janvier 2025, avec le titre suivant : Plaisirs connectés