Le premier moyen de s’exprimer pour un graffeur, libre de toute contrainte, est la rue ; son blaze (signature) est quant à lui un moyen d’être reconnu, il indique la trace incontestable de son passage, de sa présence, de son existence.
John Matos dit « Crash », originaire du Bronx (1961), qui s’évertuait dès l’âge de treize ans à laisser son empreinte sur les trains de New York, est aujourd’hui une figure incontournable et emblématique de l’art post-graffiti.
Dès 1978, il travaille sur toile, et expose, en 1984, à la galerie Sidney Janis aux côtés de Jean-Michel Basquiat et de Keith Haring. Son style très graphique, proche des comics (bandes dessinées américaines), associe des fragments de visages – comme l’œil, élément récurrent rappelant son intrusion constante dans son œuvre – à la figuration 3D et aux lettres de son nom. Ses toiles très colorées, d’où son surnom Crash en rapport avec l’explosion de ses couleurs et l’éclat de ses lettrages, sont toujours exécutées au spray aérosol.
L’artiste, qui ne cesse de perfectionner son art pour favoriser un lien entre « la vie de la rue et la société conventionnelle », revient, après dix années d’absence, dans l’Hexagone – il sera d’ailleurs présent le soir du vernissage – avec une quinzaine de toiles rectangulaires plus flamboyantes que jamais, chez Addict Gallery, du 25 mars au 6 mai. La galerie, tenue, depuis cinq ans, par Laetitia Hecht, est entièrement dévouée à la scène émergente et au Street Art.
« John Crash Matos », Addict Gallery, 14-16, rue de Thorigny, Paris IIIe, tél. 01 48 87 05 04, www.addictgallery.com, du 25 mars au 6 mai 2011.
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Paris sous les bombes de Crash
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Paris sous les bombes de Crash