Orient et occident rencontre au sommet

Cette aquarelle si classiquement convenue – alors qu’il y a par ailleurs un très fort portrait de Pei-Ming dans l’exposition : The Last Gasp (2011) – ne donne en rien le la de la manifestation. Le parcours est riche en œuvres formidables tout autant qu’en présences et témoignages puissants des discontinuités, des contradictions et des amours qui irriguent nos perceptions et nos passions de l’Orient, des Orients peut-on même penser au fil des salles.

Des œuvres – photos, films, vidéos, sculptures, installations, peintures, objets – réalisées par quelques anonymes et soixante-dix-huit artistes et créateurs issus de tous les horizons, se déploient sur des temporalités multiples et des spatialités riches en humanité jamais apaisée. « Au moment où « le clash des civilisations » est perçu comme une fatalité historique, où l’on édifie artificiellement, de part et d’autre, un mur réputé infranchissable entre l’Occident et l’Orient […], il semble nécessaire de rappeler les continuités entre ces deux entités en dépit des conflits de toutes sortes qui les ont opposées à travers l’histoire », écrit Farouk Mardam-Bey dans le prologue de l’exposition.