Au moment où l’on réédite à tour de bras les « maîtres » historiques du design, il est passionnant de voir de plus près les pièces en l’état, avec leur peinture écaillée ou leur tissu fatigué. C’est le cas dans cette exposition de George Nelson (1908-1986), le designer américain le plus inventif de l’après-guerre. Bien qu’architecte, il reste dans les mémoires comme l’archétype du « total designer », capable de concevoir à la fois du mobilier privé et du mobilier de bureau avec mille agencements novateurs, de faire la scénographie des expositions et des show-rooms pour les présenter, de concevoir des catalogues. Il est aussi l’inventeur d’une équipe et le créateur d’un esprit, celui de la maison d’édition Hermann Miller dont il fut le directeur dès 1946. C’est lui qui découvrit et fit travailler aussi bien Charles Eames que Noguchi. Mais s’il excelle dans toutes les nouveautés concernant l’équipement des bureaux qu’il révolutionne avec ses modules de rangements où tout est incorporé, interchangeable, il reste le père plein d’humour de deux merveilles : le fauteuil Coconut de 1955, sorte de demi noix de coco éclatée, apparemment peu fonctionnelle mais annonçant la vie décontractée et ludique des Sixties, et surtout la banquette Marshmallow de 1954, aux pastilles de vinyle de toutes les couleurs, sorte de rêve Pop Art.
PARIS, galerie Down Town, jusqu’au 25 février.
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Noix de coco et Marshmallow
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°512 du 1 décembre 1999, avec le titre suivant : Noix de coco et Marshmallow