Avec soixante et onze peintures et vingt-six dessins, l’œuvre de Nicolas de Staël s’invite à l’Hôtel de Caumont pour une exposition qui se concentre sur sa période provençale, entre 1953 et 1954.
Il découvre Ménerbes, village du Luberon aux pierres sèches et dorées. D’un regard, il embrasse l’horizon, les jeux de lignes qui montent vers le ciel. Son pinceau laisse sa marque dans un espace piégé et un temps immobile. Paysages, Ménerbes, Le Soleil, Les Cyprès sont des tableaux sans ombres et sans clairs-obscurs. Il peint également une série de toiles à partir des notes prises au cours de son voyage en Sicile, des vues acérées, des ciels d’Agrigente rouges ou noirs, des jaunes et des violets qui blessent les yeux, des pigments purs accolés en aplats les uns aux autres qui font vibrer la toile. Sublime.
hôtel de Caumont Centre d’art, 3, rue Joseph-Cabassol , Aix-en-Provence (13), www.caumont-centredart.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : Nicolas de Staël